2 Août 1941, début d'après midi
Keridec, Keridec, se devait être quelque part par là. Voilà ce que murmurait un blond bonhomme quelque peu déplacé au milieu du service des Aurors. A quoi il ressemblait, déjà ? Le petiot devait avoir dans les neuf, dix ans lorsque Deneb l'avait rencontré. Un cousin éloigné, français et noble, donc de facto plus ou moins parent de St-Just (y'avait pas trente six mille familles françaises ET sorcières ET nobles dans cette partie de l'Europe), qu'il n'avait dû rencontrer que deux ou trois fois, au début de son voyage post-Poudlard.
Autant dire, donc, que ce charmant professeur qu'était Deneb était dans la mouise pour trouver son cousin au quatrième degré. Un peu plus et il aurait décidé de se trouver un autre Auror français pour avoir des nouvelles potentiellement top secrètes de sa patrie adorée. Mais un Poufsouffle ne renonce pas ! Jamais ! Aussi, muni de son petit papier et d'une photo d'un Elliot de neuf ans (il n'avait rien de plus récent), St-Just alla-t-il fureter un peu plus loin, jusqu'au bureau d'un certain Edito, Chef de Service.
Ledit Edito l'envoya à l'autre bout de l'étage avec un air Ô combien ennuyé. Comme si ça pouvait déranger Deneb, qui passait l'année à fréquenter l'autre ronchon faussement courageux de Dumbledore !
Et c'est ainsi que le blond toqua contre la cloison du bureau de l'ex français (quelle idée de mettre des boxs à la place de vraies pièces ! Pff, on voulait être moderne mais on était surtout ridicules...), un grand sourire aux lèvres et prêt à cuisiner l'autre. Poufsouffle jusqu'au bout, il poursuivrait Keridec jusqu'à Berlin s'il le fallait !