[King's Cross, S1 C1] Il faut vraiment tout faire soi-même

1er Septembre 1941

Une bonne administration vous donnait des ordres clairs que vous appliquez parce que vous savez que d'autre font le reste, que vos arrière sont gardés par vos camarades et que les décisions ont été longuement réfléchie.

Une mauvaise administration envoyait une brigade sans chef suivre les ordres d'un chef sans brigade mais suivit par un apprentit. N'importe quoi ! Edito avait tiré les équipes au poker ou quoi ? Comme s'il allait laisser SES hommes patrouiller sur un quai potentiellement dangeureux sous les ordres d'un étranger presque inconnu qui avait déjà assez a faire avec le jeune Aston. Pas que l'apprenti Auror soit mauvais (même s'il devrait penser a faire plus de sport. Ce n'était pas possible d'être aussi frêle !) Le pire c'était qu'à tous les coups Keridec n'avait pas été prévenu.

Voila pourquoi, bien qu'il soit officiellement en congé aujourd'hui, l'auror était venu protéger ses hommes. Et évidemment accompagner sa fille, la petite Chiyo qui allait découvrir Poudlard pour la première fois. Hatori perdit un peu son masque d'auror pour adresser un sourire à la petite qui assommait sa mère et son oncle de questions. Ayamé avait même l'un de ses rares sourire. Raison de plus pour que tout se passe bien. Il n'allait pas laisser la négligeance d'Edito remettre en cause la sécurité de sa petite tout de même !

S'il n'était pas en uniforme, Hatori était toutefois facilement repérable. S'il y avait quelques asiatiques sur le quai, il était pour le moment (avec sa famille) le seul japonnais. De plus il se tenait à l'écart, avec une attitude toute martiale et suivait avec attention les allées et venues de ses hommes. Dans ces conditions difficile de le prendre pour l'un de ces papa-gateaux qui encombraient le quai !

Ethel aussi était arrivée en avance à la gare. Son coeur avait bondit dans sa poitrine lorsqu'elle avait vu Abraxas, si beau et si noble, son badge de préfet en chef bien en évidence sur sa poitrine mais elle s'était retenue d'aller le voir. Ils avaient tous deux des responsabilités à assumer avant de se laisser aller au plaisir des retrouvailles.

Elle se contenta donc de lui envoyer un sourire radieux, ajusta sa cravate, vérifia sa ceinture et se rendit aux wagons de l'autre côté du train pour aider les nouveaux à trouver leur place. De nombreux aurors patrouillaient, l'air sombre et se mêlaient aux enfants qui s'aglutinaient sur les quais, les uns riant, les autres pleurant, tous surveillés par des parents et des proches plus ou moins inquiet.

Les parents d'Ethel ne s'étaient pas déplacés cette année, elle avait maintenant l'âge de se rendre seule à la gare. Son père l'avait donc laissée au ministère de la magie et lui avait souhaité une bonne année avant de se rendre, pressé au conseil qui avait lieu ce jour là.

Elle s'installa, belle et souriante sur un banc, surveillant d'un oeil maternel une petite asiatique entre ce qui semblait être son pere et sa mère. Ce n'est qu'en entendant un soupir qu'elle remarqua près d'elle un homme, lui aussi visiblement originaire d'Asie, au maintient trop strict pour être honnête...